L'impact de COVID-19 sur le diagnostic, le parcours de soins et la survie des patients atteints de cancer en Belgique

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Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le Belgian Cancer Registry (BCR) suit de près l'impact sur les patients atteints de cancer. Ainsi, nous avons étudié non seulement la diminution du nombre de nouveaux diagnostics de cancer et le risque de surmortalité chez les survivants du cancer, mais aussi la répartition des stades tumoraux au moment du diagnostic, les ajustements possibles du parcours de soins et la survie.

Au cours des premières vagues de la pandémie de COVID-19, les soins non essentiels, y compris le dépistage du cancer, ont été interrompus à plusieurs reprises. Il a été conseillé aux gens de rester chez eux et les médecins généralistes et les hôpitaux ont dû faire face à une charge de travail élevée. Les patients dont le cancer avait déjà été diagnostiqué ont été considérés comme présentant un "risque élevé" de complications éventuelles dues à COVID-19.

Grâce à la livraison accélérée des données des laboratoires d'anatomie pathologique, le BCR a pu rapidement faire une première estimation de la diminution du nombre de diagnostics lors de la première vague de la pandémie. Les analyses ont été renouvelées régulièrement pour suivre l'évolution de ces chiffres. En outre, pour déterminer si les diagnostics tardifs entraînent un stade tumoral plus élevé au moment du diagnostic, les analyses ont porté sur la distribution des stades tumoraux au moment du diagnostic. Ces analyses sont basées sur les données des registres du cancer provenant des programmes de soins oncologiques et des services de pathologie, ainsi que sur les données de l'Agence InterMutualiste (AIM). Enfin, préoccupée par le risque plus élevé attendu pour les patients atteints de cancer, l'étude a également examiné si les patients ayant des antécédents de cancer avaient un risque accru de décès pendant la pandémie.

Tout d'abord, les analyses montrent que le nombre de diagnostics au cours de la première vague de la pandémie de COVID-19 en avril 2020 a diminué de 43 % par rapport à la même période en 2019. Fin 2020, 5 % des diagnostics n'étaient pas établis et fin 2021, c'était encore 2 % de moins qu'en 2019. Deuxièmement, la surmortalité chez les patients ayant des antécédents de cancer au cours de la première vague de la pandémie de COVID-19 n'a pas été différente de celle de la population générale.

Ces résultats sont importants pour formuler des recommandations fondées sur des données probantes afin d'optimiser les résultats pour les patients pendant les périodes où le système de soins de santé est soumis à une pression supplémentaire, comme pendant la pandémie de COVID-19. Elles seront communiquées sous forme de publications scientifiques et de communiqués de presse.
COVID-19 et cancer